Ma critique
Ce samedi 7 septembre 2024 est ma rentrée au théâtre, après la douce et joyeuse parenthèse sportive de cet été.
L'histoire de "Aïe" est simple : très régulièrement, Simon rend visite à sa grand-mère qui l'accueille avec les délicieux gâteaux de son pays. Ah, il les apprécie ces petites "madeleines de Proust".
L'autrice de la comédie signe une mise en scène poétique et sensible.
L'amour que Simon porte à sa grand-mère est touchant. Lorsqu'il va la voir, il retrouve son âme d'enfant et ça donne de jolis moments de partage avec cette mamie qui a la joie de vivre en elle. La musique la transporte dans une autre dimension. Nous comprendrons pourquoi au fur et à mesure... La maladie dégénérative est évoquée discrètement. La pièce demeure infiniment positive et gaie. La gravité transparaît en filigrane.
La surprise finale est certes attendue mais ça n'enlève rien à la qualité de la pièce. L'humanité dégagée par cette histoire s'apprécie à sa juste valeur.
Une petite dédicace à Isabelle de Botton, dont j'admire le réalisme et la justesse de l'interprétation, sans oublier une immense générosité tant elle donne à ses partenaires, comme au public.
Plutôt qu'un changement de décor, l'astuce de mise en scène consiste à couper la scène en deux, l'éclairage fait le reste en montrant tour à tour l'appartement du couple puis celui de la vieille dame.